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Quelles bonnes pratiques de sobriété numérique au travail ?

Posté le 21 octobre 2021

Regardez-bien au-dessus de vous. Tout là-haut, dans le ciel, au-dessus de nos têtes flotte un nuage. Invisible, mais à l’impact énergétique bien réel : le cloud, ce vaste nuage virtuel qui héberge les millions de données de nos vies numériques.

Des chiffres qui donnent le tournis

Dans Sobriété numérique, les clés pour agir, Frédéric Bordage comptabilisait en 2017, en 1 minute:

  • 69000h de séries et films regardés sur Netflix
  • 4,1 millions de vidéos visionnées sur Youtube
  • 527760 photos postés sur Snapchat
  • 3 607 080 recherches Google
  • 456000 tweets
  • 46740 photos Instagram
  • 103 millions de spams

A lui seul, ce nuage pèse 2,7% des émissions françaises de GES (Gaz à effet de serre), selon un rapport du Sénat. Et ce poids devrait plus que tripler d’ici 2040.

Au niveau mondial, selon l’étude du Shift Project l’empreinte numérique représentera 8% du total des émissions mondiales d’ici 2025. Soit l’équivalent de tout le trafic automobile mondial, qui contribue au réchauffement climatique, comme l’a rappelé le GIEC dans son dernier rapport décrypté récemment sur ce blog.

Sobre Energie ; sobriété numérique ; mail

 

Une vraie pollution numérique qui se développe extrêmement rapidement !

Mais bonne nouvelle, il existe des écogestes simples de sobriété numérique.

Voici 4 bonnes pratiques à mettre en œuvre au bureau

  • Limiter le nombre de mails envoyés

Cela vous arrive tous les jours au bureau, vous envoyez un mail de quelques lignes, à de multiples destinataires, parfois pas si loin de vous. Entre deux collègues une pièce ou un étage vous sépare, mais un mail parcoure en moyenne 15 000kms à travers différents serveurs énergivores avant d’arriver dans une boîte de réception (Source Ademe). Soit quasiment l’équivalent de la distance entre Paris et Sydney !

Alors dorénavant, privilégions une vraie rencontre quand c’est possible, plutôt qu’un énième mail. C’est bon pour la planète (et pour le moral !). Prêt à franchir le pas ? Découvrez dans notre article 21 jours pour changer ses habitudes, comment ce qui sera un effort au début, deviendra ensuite une habitude au bout de quelques semaines.

  • Eteindre ses appareils inutilisés

C’est notre meilleur ami au travail : l’ordinateur avec qui nous passons 8h par jour ou plus. Et souvent, quand on ne l’utilise pas lors d’une pause ou d’un rendez-vous à l’extérieur, il reste allumé en veille. Même un écran noir continue à consommer, comme les appareils que vous laissez en veille chez vous (télévision, box internet, enceintes…). Comme l’éclairage ou le chauffage, la sobriété énergétique d’un bâtiment, dont on vous parle régulièrement sur ce blog passe aussi par les équipements informatiques.

Il vaut donc mieux éteindre complètement son ordinateur plutôt que le mettre en veille. A l’échelle de la France, si tous les foyers éteignaient leurs appareils en veille, l’énergie économisée correspondrait à la production d’1/4 d’une centrale nucléaire, soit la consommation d’électricité des villes de Lyon et Nice réunies !

Sobre énergie ; numérique ; visioconférence

  • Privilégiez l’audio à la visio

Depuis la crise sanitaire, les réunions en visio-conférence sont devenues quotidiennes via Teams, zoom… Et tout cela pèse lourd en termes de bande passante et donc d’émissions carbone. La consommation mondiale de streaming vidéo émet 300 millions de tonnes de CO₂ dans le monde chaque année (Source Greenpeace). Ce qui correspond à la pollution d’un pays comme l’Espagne ! Alors dorénavant, passé le tour de table pour se présenter, pensez à couper la caméra et continuez à échanger en audio uniquement. C’est tout aussi efficace et meilleur pour la planète.

  • Prolonger la durée de vie de vos équipements électroniques

Tablettes, ordinateurs, smartphones, nous multiplions les appareils au quotidien. Il faut savoir que 600 kg de matières premières sont mobilisés pour un ordinateur portable de 2 kg. Alors en gardant votre appareil 4 ans au lieu de 2 ans, vous améliorez de 50% le bilan environnemental numérique de vos équipements selon l’Ademe.