C’est désormais connu : l’échéance pour la première remontée de données de consommation est décalée d’un an, au 30 septembre 2022, au lieu du 30 septembre 2021.
C’est la plateforme OPERAT, la plateforme en ligne gérée par l’Ademe qui recueille les données de consommations énergétiques des bâtiments.
Pour tout savoir sur les modalités d’utilisation d’OPERAT
Prévisible, espéré même pour certains, ce report d’un an a de prime abord le goût d’un rendez-vous raté : celui du secteur du bâtiment tertiaire avec l’efficacité énergétique.
Car les collectivités et les entreprises s’étaient mises en ordre de marche: leur participation ces derniers mois dans nos webinaires ainsi que ceux de nos concurrents en attestent, les demandes d’information, prises de rendez-vous sur le décret tertiaire se multiplient.
Collectivement, la mise en place d’une méthodologie s’esquissait sur le chemin vers l’objectif de -40% de consommations d’énergie finale d’ici 2030. La consommation énergétique des bâtiments est devenu une des préoccupations des Directions du Patrimoine.
1/3 des collectivités manque de visibilité sur les enjeux
Mais il faut l’avouer sans détour, ce report de l’échéance pour la première remontée de données de consommation sur OPERAT, sonne aussi comme un soulagement chez beaucoup d’acteurs du bâtiment tertiaire, des collectivités comme des entreprises.
Notre étude Sobre Energie de novembre dernier le montre clairement : les collectivités ne sont pas toutes matures sur leur programme de l’efficacité énergétique : 1/3 des collectivités interrogées (communes, départements, régions) a peu de visibilité sur les enjeux du décret tertiaire. Un autre 1/3 ne voit pas comment à l’heure actuelle répondre aux objectifs réglementaires (Sobre, 2020).
Pour comprendre comment la transition énergétique peut être un atout pour votre collectivité
Les tensions budgétaires, le manque de compétences et surtout l’impact de la crise du Covid qui impose un focus sanitaire sur celui de l’Energie, pèsent sur nombre d’acteurs territoriaux comme pour les entreprises d’ailleurs
De ce point de vue, le décalage d’un an a le mérite d’offrir la possibilité aux acteurs du tertiaire de mettre en place des actions concrètes et concertées pour leur collecte comme pour l’analyse, d’établir des plans de déploiement avec en priorisant l’efficacité énergétique.
Ce décalage laisse-t-il plus de temps pour entamer sa démarche d’efficacité énergétique ? Pas vraiment car si la première déclaration est décalée, les échéances du décret Eco Energie tertiaire quant à elles, ne le sont pas, 40% de consommations d’énergie finale d’ici 2030 sont attendues de pied ferme !
Plus vous démarrez tôt, plus douce sera la pente pour y arriver.
Ces prochains mois restent donc décisifs. Aussi comment mettre à profit ces 365 jours supplémentaires pour être vraiment au rendez du décret tertiaire.?
Entreprises et collectivités doivent en profiter pour mieux intégrer les différents arrêtés (janvier et avril) qui mettent en musique le décret tertiaire sans oublier le fait que pour certaines activités comme la restauration-hôtellerie, commerces, établissements de santé, ou encore les gares/aéroports…qui ne sont pas encore définies. Une incertitude qui devrait être levée prochainement et permettra de mettre à égalité d’informations tous les acteurs du tertiaire. Maîtriser les enjeux, pour optimiser sa stratégie.
Comment les entreprises peuvent être accompagnées financièrement dans leur efficacité énergétique
Car la stratégie énergétique se double d’une stratégie immobilière à horizon 2050. Choisir sur quelles consommations agir ? Où en priorité ? Comment arbitrer les rénovations de bâtiments ? Se conformer au décret tertiaire, permet à long terme de valoriser son parc immobilier qui bénéficiera d’une notation positive sur OPERAT.
Le 30 septembre 2022, c’est déjà demain.