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Bâtiments tertiaires et PAC : faites le point sur les idées reçues

Posté le 30 juillet 2024

Les pompes à chaleur (PAC) connaissent en France une adoption croissante dans le secteur tertiaire, marquée par une hausse significative des installations au cours des trois dernières années. Selon les données de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME), le nombre de PAC installées dans les bâtiments tertiaires a augmenté de 35% entre 2020 et 2023. Cette tendance reflète une prise de conscience accrue des avantages énergétiques et environnementaux des PAC.

Dans un contexte de rénovation de bâtiments tertiaires, qu'il s'agisse de travaux légers ou plus lourds, les interrogations et les doutes des maîtres d'ouvrages persistent malgré les déploiements récents en raison des exigences du Décret Tertiaire (Deet). Pour décrypter le sujet et lever les doutes sur ces différentes solutions, voici des affirmations souvent entendues passées au crible de notre VRAI/FAUX.

71 % des établissements d'enseignement sont secondaires, ce qui montre une surreprésentation des départements dans la base OPERAT par rapport aux écoles primaires, bien plus nombreuses.

Par exemple, il y a plus d’écoles (31%) que de collèges (71%). Cela souligne que les communes, responsables des écoles primaires de plus de 1000 m², doivent effectivement accélérer leurs démarches.


Les pompes à chaleur (PAC) sont plus économiques que les autres systèmes de chauffage


VRAI

Pour les bâtiments tertiaires, les PAC offrent généralement des coûts de fonctionnement inférieurs à ceux des systèmes de chauffage traditionnels. En effet, elles utilisent une source d’énergie renouvelable – l’air, l’eau ou le sol – pour transférer la chaleur. La consommation d’électricité pour le fonctionnement des PAC est souvent plus faible, surtout lorsqu’elles sont bien dimensionnées et installées correctement, ce qui est crucial pour les grandes surfaces des bâtiments tertiaires.


Les pompes à chaleur (PAC) sont plus économiques que les autres systèmes de chauffage


VRAI et FAUX

Les PAC réduisent significativement les émissions de CO₂ par rapport aux systèmes utilisant des combustibles fossiles. Toutefois, leur impact environnemental dépend de la source d’électricité utilisée. Dans des régions où l’électricité est majoritairement produite à partir de sources renouvelables, les PAC sont particulièrement éco-responsables. Par ailleurs, les solutions hybrides, combinant PAC et panneaux photovoltaïques, peuvent encore améliorer leur bilan carbone.


Une PAC se passe d’entretien


FAUX

Comme pour tout équipement de chauffage, un entretien régulier des PAC est indispensable pour garantir leur performance et leur durabilité, particulièrement dans les grands bâtiments tertiaires où les systèmes sont plus complexes. Un contrat de maintenance permet de détecter et de prévenir les dysfonctionnements éventuels, assurant ainsi une efficacité énergétique optimale et une longévité accrue.


L'installation et la supervision n'ont aucun impact sur la performance de la PAC


FAUX

Une installation correcte, par un professionnel qualifié, est essentielle pour optimiser les performances des PAC. Une mauvaise installation peut entraîner une diminution significative de l’efficacité, des pannes fréquentes et des coûts d’exploitation plus élevés. De plus, la supervision joue un rôle crucial. Pour les bâtiments tertiaires, qui ont des besoins énergétiques spécifiques, il est indispensable de respecter les directives d’installation et de dimensionnement et de mettre en place une supervision adéquate. 

La gestion technique centralisée (GTC) ou la gestion technique du bâtiment (GTB) permet de maîtriser les consommations énergétiques et d'assurer une exploitation optimale de l'installation. Sans une installation et une supervision correctes réalisée éventuellement par un Energy manager, même la meilleure PAC ne peut fonctionner à son plein potentiel, voir peut dangereusement dériver dans ses performances.


Une PAC connectée est plus économe en énergie


VRAI

Les PAC connectées, supervisées par des GTB et/ou équipées de thermostats programmables et de systèmes de contrôle à distance, permettent une gestion plus précise et efficace de la température. Cela réduit les consommations énergétiques en adaptant le chauffage aux horaires d’occupation des bâtiments tertiaires. De plus, les décrets BACS imposent désormais la mise en place d'un système d'automatisation et de contrôle pour les bâtiments tertiaires, ce qui renforce l'importance d'une gestion technique centralisée (GTC) ou d'une gestion technique du bâtiment (GTB) pour mieux maîtriser les consommations énergétiques et faciliter l'exploitation de l'installation. Les systèmes GTC/GTB utilisent des protocoles de communication compatibles avec l'ensemble des équipements, permettant une interopérabilité efficace.

Pour que l'investissement dans une GTB soit pleinement rentable, il est indispensable de :

• Analyser les attentes des utilisateurs dès la conception pour définir le degré de contrôle des équipements.

• Paramétrer la GTB lors de la mise en service pour qu'elle soit cohérente avec l'usage des locaux.

• Exploiter les données historiques de fonctionnement et de consommation pour optimiser les performances.

• Former les utilisateurs à la logique de fonctionnement de la GTB pour éviter les incompréhensions et frustrations.


Les PAC représentent une part majoritaire de la production de chaleur dans les bâtiments tertiaires


FAUX

À ce jour, les technologies PAC sont minoritaires dans le parc tertiaire puisqu’elles ne représentent que 6 % des surfaces chauffées, soit 58,6 millions de m², et environ 10 % de l’énergie finale consommée en 2020. Cependant, leur part est plus élevée dans les bâtiments offrant également un usage de rafraîchissement, couvrant plus de 13 % des surfaces tertiaires concernées.

À ce jour, les technologies PAC sont minoritaires dans le parc tertiaire puisqu’elles ne représentent que 6 % des surfaces chauffées, soit 58,6 millions de m², et environ 10 % de l’énergie finale consommée en 2020. Cependant, leur part est plus élevée dans les bâtiments offrant également un usage de rafraîchissement, couvrant plus de 13 % des surfaces tertiaires concernées.

 

Les PAC sont un atout majeur pour les labels de certification des bâtiments


VRAI

Les labels de certification environnementale des bâtiments, tels que HQE, BREEAM et LEED, valorisent fortement la performance énergétique des constructions. Les PAC, par leur efficacité énergétique, contribuent de manière significative à l’obtention de ces certifications. Leur utilisation dans la conception des bâtiments, tant en neuf qu'en rénovation, est devenue un choix privilégié pour répondre aux exigences de ces labels, favorisant ainsi une reconnaissance accrue des performances environnementales dans le secteur tertiaire.


Les PAC en rénovation légère nécessitent des critères techniques de faisabilité


VRAI

Dans le cadre d'une rénovation légère, certains critères techniques liés aux PAC doivent impérativement être considérés pour valider la faisabilité du projet. Parmi ces critères, la puissance électrique disponible doit être suffisante pour couvrir les besoins de la PAC en remplacement d'une chaudière à gaz. L'intégration dans le bâti, notamment pour les PAC aérothermiques, nécessite une analyse de l'impact acoustique, de la capacité de la structure à supporter le poids des équipements en toiture, et des restrictions locales en centre-ville concernant la visibilité des équipements techniques.


L'hybridation de chaufferie : une solution rassurante pour les gestionnaires de bâtiments


VRAI

La PAC hybride combine une PAC électrique et une chaudière à gaz, pilotées par un système de régulation intelligent permettant de basculer d’un générateur à l’autre ou de les faire fonctionner simultanément. Ce mode de fonctionnement optimise l’efficacité énergétique en temps réel en fonction des conditions extérieures et des coûts des énergies. Dans les bâtiments tertiaires, où les chaufferies reposent souvent sur des énergies fossiles, l’hybridation de chaufferie assure une répartition optimale de la puissance nécessaire pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. Les principaux atouts de cette solution incluent :

• Mixité énergétique, idéale en cas de pic de consommation électrique hivernal.

• Coût d’investissement compétitif en évitant le surdimensionnement de la PAC.

• Optimisation du rendement global tout au long de l’année grâce à la régulation intelligente.

• Maintien du confort à basse température extérieure.

• Sécurité en cas de défaillance d’un des équipements

• Solution compacte et intégration aisée.

• Solution compacte et intégration aisée.


Les DRV ou PAC AIR/AIR : la solution la plus utilisée dans le tertiaire


VRAI

Le DRV (Débit de Réfrigérant Variable), ou VRF (Variable Réfrigérant Flow), est une pompe à chaleur air/air parmi les plus répandues dans les bâtiments tertiaires. Utilisée fréquemment dans les bureaux, les commerces et l'hôtellerie restauration, cette solution est prisée pour sa capacité à chauffer et rafraîchir de manière efficace et modulable. Les systèmes DRV permettent une gestion précise de la température grâce à la technologie Inverter, qui ajuste en permanence la puissance absorbée aux besoins réels du bâtiment. Ils offrent également la possibilité de produire du chaud et du froid simultanément, transférant les calories d’une zone à une autre selon les expositions du bâtiment. Les principaux atouts du DRV incluent :

• Performances énergétiques élevées en chauffage et rafraîchissement.

• Réactivité et adaptation rapide aux besoins du bâtiment.

• Confort toute l'année grâce à la production simultanée de chauffage et de rafraîchissement.

• Grande modularité durant la mise en œuvre.

• Installation possible en local technique sous réserve de respecter les recommandations de ventilation et d’acoustique.

• Installation possible en local technique sous réserve de respecter les recommandations de ventilation et d’acoustique.


Les PAC EAU/EAU offrent la meilleure efficacité énergétique pour les grands bâtiments tertiaires


VRAI

Les PAC eau/eau utilisent l'eau comme source de chaleur, captant l'énergie des nappes phréatiques, des rivières ou des lacs, pour chauffer ou refroidir un bâtiment. Elles sont particulièrement adaptées aux grands bâtiments tertiaires en raison de leur haute efficacité énergétique et de leur capacité à gérer des charges thermiques importantes. Le principe de fonctionnement des PAC eau/eau repose sur un échange de chaleur avec une source d'eau, ce qui leur permet de fournir un rendement élevé tout au long de l'année, indépendamment des variations de température extérieure.

Les principaux avantages des PAC eau/eau incluent :

• Haute efficacité énergétique : Les PAC eau/eau offrent un COP (coefficient de performance) supérieur, ce qui signifie qu'elles produisent plus de chaleur ou de froid par unité d'énergie consommée.

• Stabilité de performance : Puisant dans une source d'eau dont la température reste relativement constante toute l'année, les PAC eau/eau maintiennent une performance stable et élevée, contrairement aux PAC air/air et air/eau qui peuvent être affectées par les fluctuations de la température extérieure.

• Adaptabilité : Elles peuvent être utilisées pour le chauffage et le rafraîchissement, ainsi que pour la production d'eau chaude sanitaire, offrant une solution polyvalente pour divers besoins énergétiques dans les grands bâtiments tertiaires.

Vous souhaitez savoir si les PAC sont une action adaptée pour votre bâtiment tertiaire, contactez un de nos experts.


Sources :

• Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME)

• Rapport Octobre 2023 - Les pompes à chaleur dans les bâtiments tertiaires : Leviers de performance et enjeu de décarbonation : AFPAC - Association Française pour les Pompes À ChaleurVRAI



Plateforme DATAMARC NEO pour le management énergétique innovant.